Si la Provence, le Lubéron, sont particulièrement prisés depuis des décennies, il s’avère que ces deux régions sont aujourd’hui saturées et pour le coup particulièrement couteuses en ce qui concerne les locations saisonnières tout comme les loisirs et activités.
Depuis une quinzaine d’année, l’Ardèche, et plus particulièrement sa partie méridionale semble prendre le relais et attirer les voyageurs en quête de grands espaces naturels, de rivières mais surtout de soleil.

l’Ardèche du Sud, de la communauté aux gites de luxe

C’est dans les années 1970 que les français ont commencé à vraiment entendre parler de l’Ardèche.  Cette région du sud de la France situées à 2 heures de Lyon et de Marseille, où se rendaient tous les jeunes aux cheveux longs avec l’espoir de s’y créer une nouvelle vie, souvent communautaire.

Les communautés utopiques de l’époque n’ont pas survécu. Tous ces jeunes ont grandis, mais l’Ardèche est entrée dans le bain des destinations touristiques estivales. Souhaitant profiter de cette manne de nouveaux touristes, les post-hippies restés sur place lance les premiers campings. D’abord proche de ce qu’on appelle les campings à la ferme, ces derniers se sont petit à petit épandus jusqu’à devenir pour certains d’énormes complexes en bord de rivière, comme les campings de Vallon-pont-d’Arc notamment.

Au début des années 1990 les campings pullulaient dans la région et dans le même temps la communauté européenne fixait ses premières lois de conformité aux nouvelles normes d’hygiène, de sécurité notamment. La grande majorité des espaces de camping n’y résisteront pas ! C’est le début de l’apogée des gites ruraux.

Dans sa troisième étape de développement touristique, ce sont les gites qui ont poussés comme des champignons, aidés par de nombreuses aides et financements. Gite d’étape, gite de charme, chambre d’hôte, gite à la ferme …. Le modèle s’est décliné sous diverses formes renouvelant par la même le public populaire que ramenait les campings.

Trop de gite tue le gite

L’adage économique de Adam Smith “trop d’impôt tue l’impôt” est une fois de plus vérifiable et là c’est en ce qui concerne l’offre touristique.
Aidés par la région mais aussi par la communauté européenne les propriétaires de gites ont pour la grande majorité mis le paquet dans leurs aménagements. Dans le but d’accueillir les publics britannique et néerlandophone. C’est ainsi que le département s’est retrouvé avec une offre de gites 4 et 5 épis donc “de luxe” très , trop même, importante, alors que dans le même temps les touristes attendaient surtout des gites fonctionnels avec terrasse et barbecue, ne se souciant guerre des chaines cablées et autre antennes satellites. Les investissements ont été lourds pour certains qui au final y auront laissé des plumes. En effet, il était difficile d’attirer exclusivement un public aisé quand dans le même temps la population locale était populaire et que politiquement rien était fait pour développer la région dans le bon sens .

Depuis les années 2010, les choses rentrent petit à petit dans l’ordre. l’offre touristique s’équilibre beaucoup mieux et le développement local se fait par extension sentir. Alors pourquoi pas découvrir ou redécouvrir cette superbe région au cours de l’été 2018 ?

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